Sauvons les palmiers et comment se protéger des chenilles processionnaires

Halte aux charançons rouges

Ce ravageur est aujourd’hui  la principale cause de la mort de milliers de palmiers dans notre région. Il s’attaque en priorité au Palmier canariensis. Pour stopper cette hécatombe, la municipalité lance une lutte collective avec Le Cannet et Vence, en proposant aux propriétaires  un traitement économique et performant de leurs palmiers : une injection annuelle pour 72€ TTC par un spécialiste agréé.

Les inscriptions se font directement sur le site palmiers 06
Renseignements : 04 92 02 60 52     

 

Les Chenilles processionnaires 

Comme dans votre jardin, les chenilles processionnaires font leur grand retour, surtout sous les pins, arbres sur lesquels l’on peut apercevoir de nombreux nids. Outre leur présence néfaste dans les arbres qui peuvent dépérir (voire périr) face à l’invasion, ces insectes envahissants et urticants peuvent avoir un impact sur la santé humaine et animale. Elles forment en général des processions (d’où leur nom) lorsqu’elles se déplacent après leur éclosion.

Les risques pour la santé des hommes et des animaux
Comme l’indique l’Agence régionale de santé Paca sur son site, les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine urticante et allergisante, à l’origine d’irritation cutanée et oculaire chez les personnes séjournant dans les lieux infestés.

Ces chenilles, lorsqu’elles sont agressées, dispersent au gré du vent leurs poils, qui par des crochets peuvent s’accrocher aux habits ou à la peau. La démangeaison provoquée par les crochets incite à se gratter, et ainsi à faire éclater les poils, libérant la toxine.

L’exposition aux poils urticants des chenilles processionnaires peut provoquer des effets au niveau des yeux (conjonctivite), au niveau de la peau (démangeaisons, rougeurs) et au niveau des voies respiratoires (gêne voire asthme dans les cas les plus graves).

Leur présence est dangereuse pour les animaux, comme les chiens et les chats. Une fois en contact avec la peau, indique notamment conseil-veto.com, sur les peau, le corps, museau ou sur les muqueuses (langue, babines, yeux), les poils urticants de la chenille agissent comme des micro piqûres qui peuvent déclencher des irritations de type allergiques.                 

Il peut être constaté des brûlures, des rougeurs, des douleurs, oedèmes et douleurs. Des vomissements par irritation peuvent suivre.

Les animaux risquent un choc allergique appelé choc anaphylactique qui peut gêner la respiration et tuer l’animal mais aussi une nécrose de la langue entraînant l’enlèvement d’une partie de la zone concernée jusqu’en dernier ressort à l’euthanasie de l’animal qui ne parvient plus à se nourrir.

Comment se prémunir
L’ARS Paca recommande au public d’éviter la fréquentation des zones à proximité des pins infestés, de porter des vêtements couvrants si l’on se rend malgré tout dans ces zones, de ne pas manipuler les chenilles et les nids.               

Il est demandé de ne jamais balayer une procession de chenilles afin d’éviter de créer un nuage de poils urticants qui pourrait provoquer une atteinte cutanée, oculaire et respiratoire et d’éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition.

Par grand vent, l’Agence régionale de santé déconseille de faire faire sécher le linge à l’extérieur près des pins par grand vent et de prendre toutes les mesures de précaution pour éviter le contact avec les poils urticants déposés en particulier sur les pelouses, d’éviter de tondre les pelouses sous les arbres infestés.

Que faire en cas de contact ?
En cas de contact, les poils urticants se fixant sur les cheveux et les vêtements, il est recommandé de :

  •  prendre une douche tiède avec lavage soigneux des cheveux au shampoing,
    changer de vêtements et laver les vêtements contaminés au dessus de 60°C
    Pour les jeunes enfants, en cas de contact, il est important de consulter immédiatement le service des urgences conseille l’ARS.

Comment s’en débarrasser ?
Il existe des pièges à phéromones ou des éco-pièges qui sont créés pour capturer les chenilles.

La lutte microbiologique montre aussi une certaine efficacité avec la pulvérisation du bacille de Thuringe, une bactérie qui empoisonne les chenilles, mais dont l’innocuité a été vérifiée pour les autres espèces. Seule difficulté: la bactérie doit être ingérée par les chenilles dans les 10 jours suivant son application.

Des communes ont déjà utilisé des drones et un système de paintball pour traquer ces chenilles urticantes.

La technique des tirs au paintball, ici à Monaco Photo JFO.

Publication Nice Matin du 24/02/2022