Villeneuve-Loubet

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   Les Masques à Villeneuve Loubet  Cliquez sur l’image 

Villeneuve-Loubet (Vilanòva Lobet en provençal dans la norme classique et Vilonovo-Loubet dans la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ses habitants sont appelés les Villeneuvois.

Située entre Cagnes-sur-Mer et Antibes, à l’embouchure du Loup, cette ville est constituée de la réunion de deux anciens villages : le vieux village de Villeneuve, à l’intérieur des terres, et le village du Loubet, sur les rives de la Méditerranée. À mi-chemin entre Monaco et Cannes, et ouvert sur le moyen-pays de Saint-Paul-de-Vence et Grasse, Villeneuve-Loubet offre à ses visiteurs près de quatre kilomètres de littoral. Station balnéaire à part entière c’est une base de choix pour séjourner sur la Côte d’Azur et pour accéder rapidement aux différentes activités et curiosités des Alpes-Maritimes. La commune fait partie de la C.A.S.A. Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis.

Histoire

Antiquité

Les plus anciennes traces d’occupation sur la commune remontent à la Protohistoire avec un habitat dispersé sur plusieurs sites, mais les restes d’occupation les plus importants à l’heure actuelle remontent à l’âge du fer et surtout à la période romaine.

Saint-Andrieu

Situé sur une colline surplombant la mer près de la limite avec de la commune de Cagnes-sur-Mer, le site de Saint-Andrieu fouillé dans les années 1970 par Georges Rogers a livré les traces d’un habitat de hauteur indigène, probablement des Ligures Décéates. Une tradition fondée sur la surinterprétation des sources veut que Saint-Andrieu soit Aegytna, capitale des Décéates détruite en -154 av. J.-C. par le consul romain Quintus Opimius. Les découvertes archéologiques contredisent cette hypothèse. Les fouilles ont livré du mobilier qui montre des échanges intenses avec les grecs de Marseille, par l’intermédiaire d’Antibes et une occupation continue depuis le Vème siècle av. J.-C. jusqu’à l’époque d’Auguste. Les céramiques importées (amphores de Marseille, amphores italiques, céramique grise monochrome, céramiques campaniennes, céramique sigillée italiques…) sont associées à des céramiques modelées indigènes. Sous l’Empire, le site est restructuré. Une exploitation agricole avec un pressoir pour produire de l’huile ou du vin remplace l’habitat indigène. Des niveaux du IIIème siècle, riches en céramiques importées (sigillées claires gauloises, sigillées claires africaines, lampes à huile…) ont été identifiés. Les couches les plus superficielles du site ont encore fourni des céramiques de l’Antiquité tardive (sigillées claires provenant d’Afrique du Nord) et du Moyen Âge (pégau) antérieures au XIIIème siècle. Ces céramiques témoignent d’une continuité d’occupation entre l’antiquité et le Moyen Âge classique.

Les céramiques médiévales sont associées à des structures de stockage enterrées (silos) et des restes de murs passablement arasés. Il peut s’agir des ultimes traces d’une agglomération antérieure à la création de Villeneuve-Loubet, dont la chapelle Saint-Andrieu devait être le centre spirituel.

Le Cloteirol

Le site du Cloteirol n’a jamais été étudié profondément. Des parallèles peuvent toutefois être établis avec de nombreux sites archéologiques des Alpes-Maritimes. Il s’agit d’un habitat de hauteur protégé par une enceinte en pierres sèches. Il est souvent considéré comme un oppidum des anciennes populations ligures. Le mobilier, mis au jour lors de prospections et conservé au Musée d’Art et d’Histoire de Provence, à Grasse, montre une occupation depuis l’extrême fin de l’âge du fer, une transformation du site en petite agglomération agricole au Haut-Empire et un abandon durant l’Antiquité tardive. On doit encore noter la découverte sur le site d’une stèle funéraire datée du IIème siècle.

Les sites archéologiques du parc de Vaugrenier

Un sanctuaire grec

Le parc de Vaugrenier recèle un grand nombre de sites archéologiques antiques. Le plus ancien se trouve sur les pentes de la colline au centre du parc, en contrebas d’une petite ferme datée du Ier siècle qualifiée à tort de maison gréco-ligure par les fouilleurs des années 1960. Il s’agit d’un sanctuaire de plein air. Des céramiques portant des inscriptions dédicatoires en langue grecque étaient fracassées et ainsi sacrifiées. On connaît d’autres sanctuaires similaires dans l’aire culturelle des Grecs de Marseille, notamment l’Acapte à Giens, tout près de lakatoikia d’Olbia sur le territoire de la commune de Hyères. Le sanctuaire semble avoir fonctionné entre le IIème siècle av. J.-C. et le début de l’époque d’Auguste.

Une agglomération romaine du 1er siècle

Les fouilles archéologiques effectuées depuis les années 1960 au sud-est du parc, face au littoral ont permis la mise au jour d’une petite agglomération d’époque romaine. Elle s’organise de part et d’autre d’un tronçon de la via Julia Augusta fondée sous le règne d’Auguste qui traverse le parc et l’étang de Vaugrenier en direction d’Antibes, parallèlement à la route Nationale 7. Le monument le plus spectaculaire est un temple de tradition italique, dont la construction est contemporaine du tracée de la voie. Les autres constructions sont des boutiques aux fonctions artisanales alignées.

L’agglomération semble avoir été fondée à l’époque d’Auguste probablement par l’attribution de terres à des soldats vétérans de la légion romaine dans le but de mettre en valeur ou d’assainir le littoral marécageux de la périphérie d’Antipolis et d’assurer le contrôle de la région. Elle périclite dans la seconde moitié du Ier siècle, probablement en 69 à la suite des luttes entre les partisans d’Othon, de Vitellius et de Vespasien.

Autres traces d’occupation

Si l’agglomération disparaît en tant que telle dans la seconde moitié du Ier siècle, le site de Vaugrenier reste occupé. En témoignent :

  • de nombreuses sépultures datées du 1er siècle à l’Antiquité tardive mises au jour dans le parc au plus près de la nationale 7.
  • la construction d’un bâtiment à vocation agricole daté du IIIème siècle empiétant sur la voie près du temple.
  • des fosses destinées à la récupération des pierres ayant servi à la construction de l’agglomération, datant du Vème siècle.

Par ailleurs, au sommet de la colline, au centre du parc, des prospections de surface ont permis d’identifier les traces de plusieurs exploitations agricoles datant du Haut-Empire.

Le « Trophée » de la Brague

Une série de blocs de pierres ornées de motifs militaires antiques (casques et boucliers gaulois, glaives, enseignes militaires…) ont été découverts au début du XXème siècle au quartier de la Brague ou des Groules en limite de la commune d’Antibes aujourd’hui conservé au Musée d’Archéologie d’Antibes. Ils ont été interprétés, à tort, comme faisant partie d’un trophée commémorant la victoire du consul Quintus Opimius sur les Décéates et les Oxybiens en -154. Il semble plutôt s’agir d’un mausolée édifiée entre au milieu du Ier siècle av. J.-C. par des vétérans installés dans les environs de Vaugrenier.

Les origines de Villeneuve-Loubet

La commune a été constituée à partir de plusieurs territoires anciennement occupés au Haut Moyen Âge:

  • le Gaudelet dont le château est décrit comme étant détruit au milieu du XIIIème siècle mais qui semble remonter au plus tard au XIème siècle.
  • le Loubet, connu dès le XIsiècle, pourvu d’un habitat fortifié et d’une église au XIIème siècle.

La tour de la Madone




  • la Garde dont la première mention date du début du xiiesiècle et qui est décrit comme un habitat fortifié possédant deux églises au xiie siècle. Le village est détruit au début du XIIIème siècle, puis reconstruit au lieu-dit Tour de la Madone, avant de disparaître à la fin du XIVème siècle.
  • Villeneuve fondée vers 1234 par Romée de Villanova d’une famille catalane, au service des comtes de Provence de la Maison de Barcelone qui cherchent à asseoir leur pouvoir en Provence Il fait ériger un château à l’emplacement de l’actuel château de Villeneuve-Loubet. Un village et une église sont attestés au début du XIVème siècle.
  • Saint-Andrieu dont l’origine a été évoquée plus haut et qui ne semble plus occupé au-delà du XIIIème siècle, à l’exception de la chapelle Saint-Andrieu fréquentée par les habitants de Villeneuve-Loubet jusqu’à la Révolution française. Cette dernière appartient encore à la commune.

François Ier à Villeneuve-Loubet

Fin 1537, le pape Paul III offre sa médiation à François Ier et Charles Quint, qui se disputent la possession du Milanais (guerres d’Italie). La rencontre aura lieu à Nice, en mai et juin 1538, dans un climat de défiance réciproque. L’Empereur arrive le premier : sa flotte de 28 galères mouille en rade de Villefranche, le 9 mai 1538. Le pape rejoint Nice, le 16 mai, à bord d’une galère impériale, mais les Niçois, à l’instigation du duc de Savoie, refusent de l’accueillir. Finalement, il s’établit, hors la ville, au couvent Sainte-Croix. Quant au roi de France, après s’être attardé en Dauphiné, il fait halte au château de Villeneuve, le 31 mai.

Une première entrevue a lieu, le jour même, entre Anne de Montmorency et Paul III. Le lendemain, le connétable rencontre Charles Quint et, le 2 juin 1538, François Ier rencontre personnellement le pape. Les jours suivants, les rencontres se multiplient. Néanmoins, faute d’accord global, les négociations se concluent par une trêve de 10 ans, au terme de laquelle les parties espèrent parvenir à un accord définitif. Publiée dans toutes les provinces, la Trêve de Nice sonne comme une véritable paix pour les sujets du royaume et, le 5 juillet, le Parlement organise à Paris une procession d’action de grâces. Charles-Quint et François Ier se retrouvent ensuite les 14 et 15 juillet, à Aigues-Mortes. Fin 1539, la réconciliation entre les beaux-frères ennemis conduit l’empereur sur les routes du royaume de France, pour un voyage triomphal.

Le blason de Villeneuve-Loubet

Il évoque la pratique de l’élevage du ver à soie, activité autrefois très développée en France, notamment dans le sud-est où le climat était plus favorable. À la suite de l’édit de Louis XIV de novembre 1692, la commune se vit imposée d’office par les commis de Charles d’Hozier le blason « d’or aux deux cocons de ver à soie de sable en sautoir », en référence à la sériciculture constituait une particularité marquante de la commune. Au XXème siècle la commune portait « de gueules à deux cocons de ver à soie d’argent; au chef cousu d’azur, chargé de trois lys d’or ».

Aujourd’hui, des mûriers bordent encore les allées du parc de Vaugrenier, mais ils ne nourrissent plus les vers à soie puisque, touchée par les maladies, cette industrie prospère périclita à partir de 1855.

Blason : D’or à deux cocons de ver à soie de sable posés en sautoir.

Politique et administration

Démographie

L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du milieu des années 2000, les populations légales des communes sont publiées annuellement. Le recensement repose désormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d’une enquête par sondage auprès d’un échantillon d’adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans.

En 2014, la commune comptait 13 808 habitants, en diminution de -8,5 % par rapport à 2009 (Alpes-Maritimes : 0,39 % , France hors Mayotte : 2,49 %)

Histogramme de l’évolution démographique

Économie

C’est à la fois une station balnéaire et une partie de la technopole de Sophia Antipolis, de nombreuses entreprises du secteur tertiaire s’étant installées dans la ville.

Lieux et monuments

Le château des Baumettes

Après la Seconde Guerre mondiale, le château perd sa vocation résidentielle. Il est acheté en 1964 par la Caisse d’allocations familiales des Basses-Alpes. Un centre culturel y est construit en 1996.

Marina baie des Anges

Marina Baie des Anges et le massif du Mercantour-Argentera en hiver.

La Marina est un ensemble de quatre bâtiments qui ponctuent la baie des Anges. C’est aussi une œuvre architecturale parfois contestée qui lui a valu le label Patrimoine du XXe siècle. L’architecte est André Minangoy. La construction, lancée en 1968, s’est échelonnée sur près de 25 ans. Aujourd’hui les 16 hectares abritent un port de plaisance avec une capacité d’accueil de 530 mouillages de 6 m à 35 m à quai ou sur ponton, un centre commercial et quatre pyramides géantes évoquant d’immenses vagues blanches comprenant près de 1500 logements.

Le château de Villeneuve-Loubet

Fondé au XIIIème par Romée de Villeneuve, il est composé de quatre bâtiments autour d’une cour intérieure trapézoïdale et d’un donjon de forme pentagonale. Aux quatre angles se dresse une tour. Protégé par deux enceintes munies de créneaux et de meurtrières, le château a gardé l’allure austère d’une forteresse médiévale. Claude de Savoie y accueillit son cousin germain, François Ier. C’est au château que le roi de France signa la trêve de Nice, le 18 juin 1538. Le château, confié ensuite à des intendants, se dégrada petit à petit, jusqu’au jour où Auguste de Thomas l’acheta en 1679 et le fit restaurer. En 1742, il entra par héritage dans la famille de Panisse Passis.

Le Village provençal

Le village historique reste le centre de la petite cité villeneuvoise. Reconstruit au XVIème siècle, après les grandes épidémies qui avaient causé son déclin, le village offre aujourd’hui quelques belles portes de style Renaissance, des calades fleuries et des riantes ruelles qui conduisent au Musée de l’Art culinaire aménagé dans la maison natale d’Auguste Escoffier. On peut y remarquer, le lavoir de la rue des Poilus, le Musée d’Histoire et d’Art…

Le château de Vaugrenier

Le château de Vaugrenier est une demeure de style Palladien construite à la fin du XVIème siècle.

Le Musée d’Histoire & d’Art ( ex musée militaire )

Proposée sur quatre niveaux, la visite présente un espace voué aux expositions temporaires et thématiques au 1° étage. Le second et le troisième étage abritent une collection inédite retraçant l’histoire de l’armée française au XXème siècle. Intéressant musée consacré aux grands conflits du XXème siècle dans lequel la France a été engagée : les deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945), la guerre d’Indochine (1945-1954), celle d’Algérie (1954-1962), les interventions au Tchad et au Zaïre (1969-1984), au Liban (1982-1987) et la guerre du Golfe (1991).

Le Musée Escoffier de l’Art culinaire

Musée créé en 1966 dans la maison natale (XIXe) du maître Auguste Escoffier (1846-1935), à Villeneuve-Loubet village (Alpes-Maritimes) et consacré à l’art culinaire sous toutes ses formes (ustensiles, menus, tables dressées, etc.), ainsi qu’aux grands chefs qui ont perpétué et transmis l’héritage du « Roi des cuisiniers et cuisinier des Rois », père de la cuisine française moderne. Unique en France, il présente un panorama complet sur l’univers de la cuisine française. Découvrez le charme d’une authentique maison de village du XVIIIème siècle, chargée de souvenirs, articulée autour de l’âtre familial. Dix salles d’exposition sur 300 m2: vieux fourneaux, potager provençal, collection de menus, sculptures en sucre et en chocolat, bureau et bibliothèque du Maître, et un espace enfant interactif. Récemment labellisé par le Ministère de la Culture et de la Communication « Maison des Illustres ».

Édifices religieux

  • Église Saint Marc, XVème siècle, Les vitraux ont été réalisés par l’artiste peintre Pier Lecolas en 2006.
  • Église Saint-Cristophe, XXème siècle.
  • Chapelle Saint-Andrieu, XVIème siècle.
  • Chapelle des Roches, 1850, de son vrai nom Notre-Dame-d’Espérance.

Personnalités liées à la commune

Villeneuve-Loubet est la patrie du grand cuisinier provençal du xixe siècle, Auguste Escoffier (1846 – 1935), l’auteur du Guide Culinaire et inventeur de la pêche Melba qu’il créa pour une cantatrice d’opéra australienne du même nom : Nellie Melba. Petit cuisinier provençal à ses débuts, il est devenu la coqueluche de la « jet set » de la Belle Époque et consacré « Roi des cuisiniers et cuisinier des Rois ».

Entre les deux guerres, le maréchal Philippe Pétain y vécut dans son domaine de l’Ermitage.

Dans un tout autre domaine, c’est la ville dans laquelle vit Alexandre Massy, le plus grand champion de l’émission de TF1 Les 12 coups de midi ! et l’un des plus grands gagnants de l’histoire des jeux télévisés.

L’haltérophile vice-champion olympique en 2008, champion du monde en 2006, champion d’Europe 2007, multiple champion de France Vencelas Dabaya est également Villeneuvois.

La légende des Granouïe

Selon la légende les berges du Loup attiraient autrefois les grenouilles en quantité. Excédés par le bruit incessant des coassements la nuit, les villageois décidèrent de les éliminer armés de fourches et de bâtons. Depuis ce jour ils sont surnommés « Lei Granouïe » en référence au nom provençal de l’animal.

« Lei Granouïe » est actuellement le nom d’une association regroupant les anciens du village. Depuis quelques années la grenouille est utilisée sous forme d’emblème, dans diverses publications éditées par la ville.

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